Les liens rapportés entre les marqueurs classiques de l’activité radiologique (charge lésionnelle T2 et lésions rehaussées) et l’activité clinique (poussée et limitation fonctionnelle) sont en général modestes dans la sclérose en plaques. Ce faible niveau de corrélation est en partie dû à l’absence de prise en compte de la localisation des lésions dans la majorité des études, aux limitations de l’échelle de mesure du handicap (EDSS) et à la rareté des études longitudinales. De nombreux travaux récents prenant en compte la topographie des lésions et/ou reposant sur un suivi prolongé des patients démontrent que les lésions ont un impact déterminant dans l’accumulation du handicap à court, moyen et long termes. L’imagerie conventionnelle représente donc un outil indispensable pour évaluer la réponse au traitement. Elle représente également un outil précieux pour détecter la survenue d’éventuelles infections opportunistes en lien avec les traitements. Dans le cadre du suivi d’un patient, l’IRM devrait être réalisée à un rythme annuel en dehors de certaines situations qui nécessitent un rythme plus soutenu.

The relationship reported between classical magnetic resonance imaging (MRI) metrics (total T2 lesion load and enhancing lesions) and clinical activity (relapses and disability) is usually modest in multiple sclerosis. This may be related to the lack of consideration of lesion location in the majority of published studies, to the characteristics of the disability scale used (EDSS) and to the scarcity of longitudinal studies. Many recent studies taking into account lesion location and/or using longitudinal designs have demonstrated that lesions play a key role in disability accrual at short, middle and long terms. These results highlight the relevancy of conventional MRI to monitor disease activity and response to treatment. In addition, several studies have demonstrated the sensitivity of MRI to monitor occurrence of potential side effects related to treatments. In clinical practice, MRI should be repeated in patients with MS every year and more frequently in some specific situations.